Agir Local

POUR CONTRER À SON NIVEAU LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

Par où commencer

Par où commencer

A partir du moment où l’on a pris la décision de contrer la menace climatique, que l’on soit habitant, entrepreneur, professeur, salarié, fonctionnaire, retraité ou élu, la première question est toujours la même : par où commencer, seul et ensemble ? Dès que l’on aborde le territoire, une deuxième question surgit : avec qui ?

Agir local, seul et ensemble, avec qui ?

Seul, compter carbone est simple (voir plus haut, en 7 chiffres pour commencer), les solutions abondent, la prise de décision ne dépend que de vous, commencer est immédiat :

  • Par des petits changements de comportements qui réduisent de 10 à 20 % nos propres émissions et génèrent des économies lesquelles permettent d’investir ou d’augmenter son investissement dans le durable.
  • Par des investissements bas carbone qui peuvent être faits lorsqu’ils deviennent nécessaires : au changement d’appareil ménager, de voiture, de maison, de machine, de production, de services publics et privés ou de réglementation.

Pour vous donner quelques idées (il y en a bien d’autres) : https://agirlocal.org/habitants-entrepreneurs-elus/

Ensemble, sur nos territoires, c’est plus compliqué mais incontournable :

  • La décision est collective, évidemment et transverse aux acteurs locaux, ce que nous avons peu l’habitude faire et demande une vision partagée.
  • Les productions et les consommations locales, les flux de personnes, de marchandises, de connaissances et d’argent qui entrent et sortent de nos territoires, leurs métabolismes, créent nos émissions sur nos territoires ; alors que dans le temps qui reste on ne peut plus les changer qu’à la marge en construisant à neuf. Il nous faut revisiter l’existant.
  • Les élus des territoires sont plus ou moins engagés dans la réduction de leurs émissions mais les engagements partisans brouillent les visions ; les plans prévisionnels d’investissement bornent les possibilités ; les élus, les services, les entreprises, les enseignants sont occupés à de multiple tâches.

Nous sommes pris de court mais les faits sont têtus : il reste 10 ans pour écarter la menace climatique.

  • Commencer par compter carbone permet effectivement de vérifier que les projets locaux que l’on construit sont bien efficaces, d’identifier ceux qui prennent la menace climatique au sérieux et d’écarter ceux qui font de l’écologie décorative, dans une vision partagée qui commence à se construire ainsi.
  • Un diagnostic territorial mettant en regard les émissions carbone et les programmes en cours devrait permettre d’ajuster à temps la trajectoire vers un territoire zéro carbone. D’autant que tout n’est pas couteux financièrement.

Avec qui compter et diagnostiquer ? La réponse basique est connue : avec les convaincus et ceux que l’on peut convaincre, les forces vives, à identifier chemin faisant. Pour aller au-devant des autres.

Plan d’action

Cette introduction à une conférence-débat (à l’ESSEC), en 4 pages de texte, 10 avec les illustrations donne un premier aperçu de l’éventail de possibilités.

Elle date de février 2020. Avant la création d’Agirlocal donc et le recueil de 28 premières solutions qu’elle a permis, malgré le Covid 19. 400 acteurs locaux, de l’habitant au sénateur y ont pris part.

L’atelier organisé le 6 décembre 2021 par Agirlocal à la Banque des Territoires apporte de l’eau au moulin : 30 acteurs locaux techniciens, citoyens, entrepreneurs, élus, professeurs, financiers, venant des quatre coins de France, se sont rencontrés à leur initiative pour partager 10 des 28 solutions de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de la maison à la région ; et réfléchir à leur reproduction sur leurs propres territoires : quels freins, quels leviers ?

Au vu des retours et des échanges de contacts en fin d’atelier, il s’est passé quelque chose : la découverte que les solutions existent bel et bien et qu’elles sont reproductibles sur nos territoires.

Une reproduction méthodique, outillée, autour d’une stratégie qui tient en 4 mots : compter carbone et agir.

Commencer chez vous par un diagnostic territorial fondé sur l’empreinte carbone locale et un atelier de ce type, multi-acteurs, apportant des solutions, paraissent de nature à enclencher la dynamique recherchée pour écarter la menace climatique.

Au-delà de ce mode de lancement local, cet article défriche une réponse à la question « comment développer méthodiquement tout ou partie de ces solutions sur mon territoire ? » https://agirlocal.org/50-projets-sur-mon-territoire/

Ce kit transition fournit des outils pour structurer l’action locale et convaincre : note d’enjeu à partager, ppt de présentation, 2 pages grand public pour introduire un échange citoyen en réunion publique notamment, à mettre à votre main. Transpartisan, ce Kit a été fabriqué pour la campagne des municipales 2019 : https://agirlocal.org/kit-transition-locale/

Vu d’Agirlocal, l’étape suivante consiste en un essaimage méthodique sur au moins trois territoires démonstrateurs, piloté par leurs élus. Il permettra de renforcer l’identification des freins et leviers d’adaptation-reproduction méthodique, outillé, massif sur nos territoires. Vous pourrez en suivre la progression ici : https://agirlocal.org/essaimage/

A ce stade, l’action locale, méthodique, outillée, massive est enclenchée avec les outils et solutions qui ont été développées ici ou là. Elle demande à être nourrie par les acteurs locaux pour les acteurs locaux, en s’organisant a minima entre acteurs locaux : pour continuer à outiller notre intelligence territoriale et écarter pragmatiquement la menace.

La démarche Agirlocal est nourrie par les réflexions et travaux de plusieurs milliers de personnes, sur le terrain, pendant 15 ans ; c’est ce qui en fait sa solidité et sa maturité.

Nous vous proposons de continuer à co-développer Agirlocal.

À propos

Alors que 3 jeunes sur 4 sont angoissés par l’avenir climatique, 26 COP et plusieurs lois transitions nationales n’ont pas réduit nos émissions de gaz à effet de serre.
Il reste 10 ans pour écarter la menace climatique et une voie que nous n’avons pas empruntée : l’action locale, méthodique, outillée, massive, là où nous vivons, là où nous pouvons en décider.
La classe moyenne et supérieure mondiale -qui émet 80% des gaz à effet de serre- tient son avenir entre ses mains.
A l ‘expérience, réduire ses émissions fait gagner du pouvoir d’achat et du bien-être, crée de l’emploi près de chez soi, réduit les inégalités et crée une nouvelle forme de démocratie dans l’action. De quoi maitriser notre avenir dans le plaisir de vivre.
Si Copenhague est en passe de réussir zéro émissions carbone, pourquoi pas nous ?

Acquis et intentions 2016

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