Agir Local

POUR CONTRER À SON NIVEAU LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

première visite

Il faut avoir une bonne raison pour construire un site internet gratuit, organisé pour vous demander le temps de lecture de 20 lignes, 2 pages, 20 pages, 200 pages selon le temps dont vous disposez et les sujets qui vous intéressent ; surtout quand il demande le temps d’écriture de deux livres. Ma raison s’appelle menace climatique.

Ces 12 dernières années, pour écarter cette menace, nous nous sommes mis à quelques dizaines puis progressivement plusieurs milliers d’acteurs locaux à construire une boite à outils, puis à amorcer des actions, monter des projets, développer des démonstrateurs locaux reproductibles.

Avec cette idée que nous sommes le problème et par conséquent la solution.

1- 30 millions de décideurs

Sauf que nous sommes 30 millions de décideurs rien qu’en France ; autant que de ménages et parmi eux, les entrepreneurs, les élus, tous en capacité de contribuer à écarter la menace climatique. A 30 millions, nous devrions pouvoir faire beaucoup plus qu’à quelques dizaines de milliers qui nous gouvernent.

D’où l’idée d’un outil local, pour permettre à chacun d’être acteur de son destin, et converger avec les COP, lois et autres décisions de nos gouvernements ; un outil qui mesure notre impact local sur la planète, pour faire mieux que d’agir à l’aveugle : choisir de mener à bien des projets locaux efficaces, à portée de décision, dans l’autonomie de décision des 30 millions de décideurs que nous sommes en France.

L’idée m’en est venue lorsque le Préfet-DRE Île de France m’a nommé directeur de la stratégie et du développement durable avec pour mission de « faire que ça arrive », le développement durable : seul, dans mon bureau, face aux 5 millions de décideurs franciliens que je venais de compter, il m’a semblé qu’il fallait inventer quelque chose.

Le cœur de la valeur ajoutée de l’outil est un double tableau de bord local, territoire-projet qui permet à chacun de mesurer l’impact futur de tout projet sur son territoire comme il est.

A la demande du Préfet-DRE nous avons développé cet outil avec les 8 établissements publics d’aménagement d’Île de France, pour caractériser les éco-quartiers qu’il allait subventionner ; mais aussi avec un premier millier d’acteurs locaux, parce que le territoire prenait progressivement toute la place, inversait le regard et donc élargissait les acteurs partie prenantes. Il a appelé l’outil « @d aménagement durable ».

Avec le concours de 15 juniors entreprises, travaillant sur 18 sujets, les indicateurs de territoire ont été calculés pour chacune des 1300 communes d’Île de France. Pourquoi ce travail ? Parce que les données publiques existantes ne nous fournissent pas notre impact sur la planète là où nous vivons, c’est à dire là où nous pouvons en décider.

L’association des maires Île de France a testé puis validé l’outil début 2010. Il est devenu boite à outils avec les actions, projets, démonstrateurs qui en sont issus ; selon une enquête menée après mon départ de la DREIF (devenue DRIEA), fin 2012, 50% des décideurs franciliens la connaissent, 25% l’utilisent ; sans un euro de subvention.

La généralisation de l’outil à l’AFNOR, c’est à dire à la France, est achevée depuis 2012 ;

Pour ne pas réinventer l’eau tiède aux quatre coins de la planète, nous avons, dès 2008, mis nos travaux sur le site internet de la direction régionale, puis les premières actions qui en sont sorties, puis lorsque l’AMIF l’a validée, les indicateurs de territoire.

Avec cette boite à outils, nous pouvons agir local, chacun ou ensemble, sur le métabolisme de notre territoire, un métabolisme entendu comme les productions et les consommations locales, les flux de personnes, de marchandises et d’argent qui entrent et sortent de notre territoire.

2- Agir local, agir global :

Avec préméditation, cette boite à outils fait mieux que de nous permettre de choisir de mener à bien des projets efficaces, à portée de décision : elle rend inutile une coordination. Il n’y a rien de plus compliqué et d’énergivore que de se coordonner à quelques dizaines ; alors, imaginez, à 30 millions de décideurs, rien qu’en France.

Comment se passer de coordination ? En permettant d’identifier des gisements stratégiques, à exploiter à coup de projets reproductibles qui ont fait la démonstration de leur efficacité : ainsi choisies, adossées à des indicateurs calculés par la puissance publique, les décisions autonomes des acteurs locaux convergent dans le champs de bataille contre la menace climatique sans qu’il soit besoin de s’entendre, au delà de ceux qui mènent tel ou tel projet local, à telle échelle de territoire. Chaque démonstrateur reproductible exploite le gisement.

Depuis la sortie de l’outil, des actions, projets, démonstrateurs se développent au gré des circonstances, ici et là, sans que les uns et les autres en soient informés.

Nous pouvons faire beaucoup mieux. C’est pourquoi j’ai construit ce site qui organise et met à disposition de tout un chacun ce qu’ont fabriqués, à ma connaissance de professionnel ou de bénévole, ces quelques milliers d’acteurs locaux, habitants, entrepreneurs, élus : pour faire connaître ces travaux et les enrichir. Peut-être les étendre à d’autres régions, d’autres pays ?

La page d’accueil du site vous en dit plus pour commencer à agir à votre niveau : comment économiser 20% d’argent pour financer vos projets, ou 5 questions pour vos candidats aux élections, vos élus.

De temps en temps, je vous ferai part des nouveautés, à la une ; et j’espère que vous me ferez part d’actions, de projets, de démonstrateurs efficaces, à afficher sur le site.

Quoi que chacun de nous décide, nous sommes le problème, nous sommes la solution.

                                                                                              Jean-Michel Vincent

 

À propos

Alors que 3 jeunes sur 4 sont angoissés par l’avenir climatique, 26 COP et plusieurs lois transitions nationales n’ont pas réduit nos émissions de gaz à effet de serre.
Il reste 10 ans pour écarter la menace climatique et une voie que nous n’avons pas empruntée : l’action locale, méthodique, outillée, massive, là où nous vivons, là où nous pouvons en décider.
La classe moyenne et supérieure mondiale -qui émet 80% des gaz à effet de serre- tient son avenir entre ses mains.
A l ‘expérience, réduire ses émissions fait gagner du pouvoir d’achat et du bien-être, crée de l’emploi près de chez soi, réduit les inégalités et crée une nouvelle forme de démocratie dans l’action. De quoi maitriser notre avenir dans le plaisir de vivre.
Si Copenhague est en passe de réussir zéro émissions carbone, pourquoi pas nous ?

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