Agir Local

POUR CONTRER À SON NIVEAU LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

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Aider ceux qui sortent travailler pour faire tourner le pays

V8 13 avril 2020

Covid 19 : aider ceux qui sortent travailler pour faire tourner le pays

Appel à fabrication locale de masques artisanaux 

Résumé de cet appel au 29 mars :

Nous pouvons coopérer et fabriquer des masques artisanaux (AFNOR) pour aider tous ceux qui sortent travailler pour faire tourner le pays, dans le secteur public et dans le secteur privé, y compris le personnel qui entoure nos soignants : ménage, cuisine, secrétariat… 

I- POURQUOI ?

Applaudir les personnels de santé tous les soirs à 20H leur fait du bien, les aider nous aide tous. L’un n’empêche pas l’autre. Il y a tous les autres qui sortent de chez eux pour faire tourner le pays et d’abord dans les hôpitaux et les EHPAD : personnel soignant, femmes de ménage, cuisiniers, secrétaires mais aussi caissières, agents de maintenance, agriculteurs, cheminots, gendarmes, policiers, salariés du public et du privé, commerçants…

On respecte les règles de confinement, pour les soignants, pour nous ET on essaye de les aider.

6 puis 8 millions de masques par semaine sont annoncés par le gouvernement dans les semaines qui viennent (22 mars). Devant la pénurie persistante de masques, peut-on fabriquer localement et vite des masques et des surblouses ?

Pour tous ceux qui sortent de chez eux pour faire tourner le pays, au 13 avril, nous n’y sommes pas encore :

personnels soignants, femmes de ménage, cuisiniers, secrétaires, caissières, éboueurs, agents de maintenance, agriculteurs, routiers, livreurs, cheminots, gendarmes, policiers, commerçants…

Il y a 30 millions de familles en France; à raison d’une famille volontaire sur 100 et 7 masques fabriqués par jour, 5 jours sur 7, nous pourrions fabriquer 10 millions de masques artisanaux (aux spécifications AFNOR) en France, par semaine. Autant que ce qui est annoncé, beaucoup plus si nécessaire.

Il nous revient de faire la preuve que c’est possible, avec cette certitude :

Aucune usine ne peut aligner 300 000 machines à coudre,

Sans un euro d’investissement,

Sans un seul licenciement le moment venu.

II- COMMENT ?

Partout en France et sans attendre qui que ce soit, des couturières se sont mises à la fabrication de masques pour leurs proches, pour leurs voisins dès l’annonce du confinement. Puis ces invisibles sont devenus progressivement visibles ; Elles restent livrées à elles-mêmes.

Cet appel propose une organisation à l’échelle départementale pour les aider à produire massivement, efficacement, selon des caractéristiques validées AFNOR : pour leur fournir les matières premières, le modèle AFNOR publié le 27 mars, les meilleurs tutoriels, l’achat et la distribution des tissus, le ramassage des masques leur stérilisation et leur distribution, par une organisation citoyenne, transverse aux Préfet, Elus et Volontaires qui se veut sérieuse, efficace, améliorable, transpolitique.

A- Vous êtes citoyen :

FABRIQUER DES MASQUES AFNOR ? LES TUTORIELS, LE PATRON

Entrez en contact directement avec les organisateurs dans le Val d’Oise :

MANQUE DE MATERIEL ? LIVRER LES MASQUES? CONTACT

DISPONIBLE POUR AUTRE CHOSE QUE LA  COUTURE ? CONTACT

Portez vous volontaire, ça compte:

VOLONTAIRE DANS LE VAL D’OISE, S’INSCRIRE

Vous êtes en accord avec cette proposition ? Relayez la en Val d’Oise avec ce mail type : https://www.agirlocal.org/relayer-lappel/

B- Vous êtes élu, maire, président dans le Val d’Oise :

VOUS ETES MAIRE, PRET A MOBILISER VOS SERVICES ?

Des achats à la livraison en passant par la fabrication, aboutir massivement au résultat demande un peu d’organisation :

L’ORGANISATION DANS LE VAL D’OISE, C’EST ICI

C- Vous êtes citoyen d’un autre département ? Quelques outils :

 REPRODUIRE L’APPEL DANS VOTRE DEPARTEMENT

D- Comment adapter l’offre à la demande dans le temps ?

3 types d’acteurs travaillent en parallèle :

  • Le gouvernement pour les soignants, en établissement, en ville et à la campagne, en achetant, en réquisitionnant.
  • L’industrie textile qui s’est organisée pour produire des masques bénévolement puis à vendre.
  • Cette initiative citoyenne pour fabriquer au plus tôt les masques nécessaires pour les 10 millions d’actifs au travail aujourd’hui, 30 millions un peu plus tard et pour tous les autres 30 millions de plus qui sortent, ne serait-ce dans la période que pour aller faire ses courses.

Alors comment les concilier pour produire massivement des masques artisanaux et s’arrêter le moment venu ?

En repassant progressivement la main quand la demande sera satisfaite : des volontaires bénévoles aux auto-entrepreneurs et retoucheurs locaux, petites entreprises textile, grande distribution qui pourraient produire et faire produire, distribuer et vendre en nombre croissant, sur la base de patrons standardisés, à partir de matières premières normées, jusqu’à ce qu’il ne soit plus nécessaire de faire appel à nos 300 000 machines à coudre.

A moins que l’on trouve en ces temps d’urgence comment articuler maintenant le secteur économique et le secteur bénévole : jouer les complémentarités

La version précédente (V7) de cette page, au 28 mars, pour marquer les progrès.

Mail de déclaration de volontariat

Mail type de déclaration de volontariat

 

« Objet : stopcovid-19-Val d’Oise-mot clé-nom de la commune-nom de l’auteur du mail

Je (ou nous) soussigné(e) nom prénom adresse mail téléphone déclare être volontaire pour contribuer à la fabrication de masques et sur blouses, pour les soignants en priorité. Je peux contribuer sans délai à  (choisir l’un des mots clé : achats, méthodes, fabrication, qualité, logistique, gestion de projet)

Signature »

Mots clés :

Achats : vous êtes dans le secteur textile, avez (ou pas) des stocks disponibles et des fournisseurs

Méthodes : voir la note, caractéristiques des masques, patrons couturiers (voir le patron du CHU de Grenoble pour lancer la fabrication de masques sans attendre ; surblouses ?), tutoriels, validation médicale…

Fabrication : vous avez une machine à coudre et du temps

Qualité : vous êtes du corps médical ou technicien santé

Logistique : vous êtes propriétaire d’une voiture, d’une camionnette, chauffeur, livreur

Gestion de projet : vous avez l’habitude de coordonner des projets quels qu’ils soient, vous pouvez en particulier passer du temps à recevoir des demandes, à les synthétiser, et les diffuser là où il faut.

 

mail masques citoyens

Bonjour,

La réunion (physique) de travail du 31 mars prochain à la mairie de Vauréal est évidemment reportée à une date ultérieure. Mais je vous propose de la maintenir, par vidéoconférence, pour deux raisons :

1- L’appel des hôpitaux de Pontoise à masques, sur-blouses, gel et gants. J’ai relayé leur appel mais aussi tenté une proposition d’aide, dans l’urgence, centrée sur la fabrication locale de masques et de sur-blouses.

a- Pourquoi?

Applaudir les personnels de santé leur fait du bien, les aider nous aide tous. L’un n’empêche pas l’autre.

6 puis 8 millions de masques par semaine sont annoncés par le gouvernement dans les semaines qui viennent (hier, 22 mars).

Il y a 30 millions de familles en France; a raison d’une volontaire sur 100 et 5 masques fabriqués par jour, 5 jours sur 7, nous pourrions fabriquer 7,5 millions de masques en France par semaine. Autant que ce qui est annoncé, beaucoup plus si nécessaire.

b- quoi?

Résumé de cette proposition :

« On peut aussi être bienveillants les uns envers les autres et coopérer pour aider les soignants puis tous les autres. Il nous revient de faire la preuve que c’est possible. Lisez la proposition d’organisation volontaires-élus-préfet, pour la fabrication des masques et sur-blouses, des achats à la livraison et portez vous volontaires, si vous le pouvez. »

C’est tout le sens de notre action sur le climat, articuler les initiatives locales et les injonctions gouvernementales : voir le détail de la proposition (2 pages)  https://www.agirlocal.org/aide-aux-soignants-puis-tous/

c- comment?

– Pour se connecter les uns aux autres, mais aussi pour diffuser le décompte (anonyme donc) de volontaires sur cette initiative, inscrivez vous d’abord ici :

https://bit.ly/3dnqDdd

– Pour que cette initiative soit effectivement articulée avec les pouvoirs publics, déclarez vous dès maintenant par téléphone auprès de votre maire puis par mail selon ce mail type de déclaration de volontariat au maire et au préfet : https://www.agirlocal.org/mail-de-declaration-de-volontariat/

S’il y a 10 volontaires dans le Val d’Oise, la proposition tombera, s’il y en a 1000, cela peut tout changer.

Si vous n’avez pas d’internet et l’apprenez par ailleurs, demandez à vos voisins qu’ils fassent le mail pour vous.

Si vous êtes en accord avec cette proposition, diffusez la.

Si vous êtes un élu volontaire, appelez les autres élus, appelez le préfet, faites le savoir sur votre site municipal.

En s’organisant nous pouvons peut-être aider les soignants, puis ceux qui doivent sortir de chez eux pour faire tourner le pays.

Si vous êtes en mesure d’enrichir cet appel envoyez un mail au plus tôt à collectif95@climat-2020.eu

Si vous avez reçu ce mail indirectement et ignorez qui en est l’auteur, voir https://www.agirlocal.org/ et la démarche entamée début février pour le climat : https://www.agirlocal.org/penser-local-pour-agir-global/

2- la deuxième raison du maintien de cette réunion par vidéoconférence du 31 mars est que nous ne sommes qu’au début de cette crise sanitaire.

a- Une réunion par vidéoconférence, pour y faire quoi?

La crise sanitaire nous demande d’inventer dans l’urgence et de changer notre façon de vivre pour la passer : enfants, parents, grands parents et 4ème âge, entrepreneur ou élu, associatif ou citoyen. Les solutions que nous allons créer peuvent non seulement nous enrichir personnellement et collectivement mais pourraient devenir des standards dans la durée.

Ordre du jour de la réunion de travail du 31 mars:

Le seul projet local discuté sera celui de l’aide aux soignants puis à toutes celles et ceux qui doivent sortir de chez eux pour faire tourner le pays. pour l’enrichir.

S’il reste du temps nous entamerons une première réflexion sur l’ingénierie publique tiers de confiance.

b- Participer à la réunion:

Si vous souhaitez être de la réunion de travail virtuelle du 31 mars, de 18h30 à 20h30, inscrivez vous à la vidéoconférence ici: https://bit.ly/3bf1FL4

Je n’ai pas encore de système adapté de vidéoconférence mais le plan B est celui de l’association Agir pour le Climat. On fera avec s’il n’y a pas d’autre solution.

3- je ne vous quitte pas sans relayer ce magnifique hommage de musiciens serbes aux italiens : https://twitter.com/antoinellorca/status/1241638210926673921?s=20

Bien à vous

Jean-Michel Vincent

Délégué Val d’Oise

Agir pour le Climat

mise en relation des acteurs locaux

25 mars 2020

Mise en relation des acteurs locaux 

Extrait de la note d’organisation citoyens-élus-préfet

« Comme chaque heure compte, c’est le téléphone qui marche dans un premier temps.

Puis les citoyens se portent volontaires, s’il le peuvent sur : https://bit.ly/3dnqDdd ce qui permettra de savoir s’il y a 10 volontaires dans le Val d’Oise, auquel cas la proposition tombera, ou s’il y en a 1000, ce qui peut tout changer. Cela ne tient qu’à nous.

Si vous n’avez pas d’internet et apprenez cette initiative par le bouche à oreille, demandez à vos voisins ou votre association de le faire pour vous..

Si la mobilisation citoyenne fonctionne, cela permettra également de mettre en relation les uns avec les autres par une liste d’adresses de volontaires. Je tiendrai cette liste à jour sur mon site agir local.org. Elle n’est pas renseignée pour l’instant (25 mars). 

Pour la traçabilité, mails de confirmation avec le même objet : stopcovid-19-Val d’Oise-mot clé-nom de la commune-nom de l’auteur du mail.

Les mots clé : ils correspondent aux tandems chefs de projet-agent préfectoral à constituer pour piloter de façon autonome les étapes du processus : achats, méthodes, fabrication, logistique, gestion de projets.

La signature du mail comporte également nom prénom et téléphone.

Le cas échéant, si vous n’avez pas d’internet et apprenez cette initiative par le bouche à oreille, demandez à vos voisins ou à votre association de faire le mail pour vous.

Le premier mail, adressé au maire et à la préfecture prefecture@val-doise.gouv.fr est une déclaration de volontariat ; voir mail type ici : https://www.agirlocal.org/mail-de-declaration-de-volontariat/

Les mails suivants sont adressés au maire  (avec copie à la préfecture pour ne pas déborder les agents préfectoraux qui lisent et trient). Le moment venu chacun ensuite s’adressera au tandem choisi avec copie à la mairie de son domicile. A charge pour les tandems chefs de projets-agent préfectoral d’informer régulièrement les intercommunalités.

Au lancement, la préfecture met en relation et valide les tandems Val d’Oise chefs de projet-agent préfectoral.

Puis les tandems s’organisent avec les volontaires associés (achats, fabrication et logistique : a priori par intercommunalité ou bien commune pour les plus peuplées) et mettent leur organisation en copie à la préfecture et au département. Ils conservent leurs mails envoyés et reçus.

En savoir plus: https://www.agirlocal.org/note-citoyens-elus-prefet/

 

note citoyens-élus-préfet

V6-13 avril 2020

Proposition d’organisation transverse, Préfet-Elus-Volontaires

à l’échelle du Val d’Oise.

Au 13 avril

Devant la pénurie persistante de masques, peux-t-on fabriquer localement et vite des masques, des sur-blouses ? Pour les hôpitaux et cliniques le président de la République a assuré faire ce qu’il faut avec les caractéristiques requises, en priorité dans les 25 départements les plus touchés (24 mars); c’est aujourd’hui fait (13 avril) y compris pour les soignants de ville en Val d’Oise.

Pour tous les autres qui sortent de chez eux pour faire tourner le pays, nous n’y sommes pas encore : caissières, mainteneurs, agriculteurs, services publics (cheminots, gendarmes, policiers …), salariés du public et du privé, commerçants…

Partout en France et sans attendre qui que ce soit, des couturières se sont mises à la fabrication de masques pour leurs proches, pour leurs voisins dès l’annonce du confinement. Puis ces invisibles sont devenus progressivement visibles ; Elles restent livrées à elles-mêmes.

Cette esquisse d’organisation et de dynamique locale est d’abord un appel à les soutenir, à leur fournir les matières premières, le modèle AFNOR publié le 27 mars, les meilleurs tutoriels, l’achat et la distribution des tissus, le ramassage des masques leur stérilisation et leur distribution, par une organisation citoyenne, transverse aux Préfet, Elus et Volontaires qui se veut sérieuse, efficace, améliorable.

Et qui est proposée à l’échelle départementale pour transcender les positions partisanes.

La version précédente date du 25 mars.

I- Enclencher une dynamique  municipale d’organisation et de production :

Ressources  en fournitures, volontaires et modes de faire :

Ce très rapide récit de la montée en charge est éclairant de la valeur ajoutée de l’organisation proposée et améliorée jour après jour par celles et ceux qui se sont constitués en « collectif95covid19 » :

A Jouy le Moutier (16 000 habitants) une couturière a fabriqué 200 masques, sans le modèle afnor. Tandis que dans le même temps cet appel lancé le 20 mars sur Linkedin et par 400 mails à des Val d’oisiens le 24 mars, déclenchait une organisation purement citoyenne ; ce 13 avril, un Facebook rassemble plus de 300 personnes à Jouy. Le 500ème masque a été livré vendredi. Une trentaine de couturières sont au travail.

A Vauréal (16 000 habitants), première maire à s’engager dans cet appel, le DGS est aux manettes depuis le 27 mars ; 3 cadres sont affectées à cette mission : organisation des couturières et recrutement, achat de tissu, distribution puis récupération des masques par des agents communaux, stérilisation dans les machines à laver des écoles et de la crèche, distribution selon les besoins locaux.

A Ennery (2000 habitants) la municipalité lançait dans le même temps la fabrication de masques pour l’EPAHD (le maire aussi, coud). 150 masques sur modèle CHU Grenoble puis a rejoint l’appel, juste après Vauréal. Et Ennery est passé au masque afnor publié sur agirlocal.org avec le tutoriel écrit rédigé par Jouy le Moutier puis le tutoriel vidéo fabriqué par Cergy et le collectif95 qui s’est organisé entre-temps.

Le DGS de Vauréal s’est aussi porté volontaire avec son équipe pour rassembler les couturières isolées dans le Val d’Oise et relayer l’appel dans le réseau des DGS du département.

Les maires de Maurecourt (4000 Habitants) puis de Cergy (63 000 habitants) se sont engagés à leur tour.

La première réunion du collectif a eu lieu en vidéoconférence le 31 mars. Le groupe projet rassemble au 31 mars 20 citoyens, élus ou maires de 9 communes (Auvers sur Oise, Bouffemont, Cergy, Ennery, Jouy le Moutier, l’Isle Adam, Maurecourt, Nesles la vallée, Vauréal) plus les deux soutiens ESSEC et Université de Cergy-Pontoise.

Les quelques 160 volontaires inscrits ce matin sur l’appel sont de 35 communes (dont 1 de l’Oise et 2 des Yvelines, voisines).

VOLONTAIRE DANS LE VAL D’OISE, S’INSCRIRE

En réalité, ils sont plutôt de l’ordre de 300 au travail, au vu des dire du groupe projet.

Le 7 avril, à la 2ème vidéoconférence du groupe projet, nous en avons conclus :

« Chaque volontaire, association, commune, chaque intercommunalité organise comme elle l’entend les couturières (et couturiers, il y en a maintenant quelques uns) et l’appui qu’elle entend leur apporter ».

II-Comment étendre méthodiquement la mobilisation et l’organisation ?

L’organisation proposée pour généraliser leurs initiatives à l’échelle du Val d’Oise résulte de l’ambition de produire massivement, efficacement, selon des caractéristiques validées au national, en l’occurrence les spécifications AFNOR.

A noter qu’à ce jour, aucune intercommunalité ne s’est engagée en Val d’Oise, le préfet non plus (10 intercommunalités en Val d’Oise, 8 en réalité, pour un peu moins de 200 communes). Ce n’est pas le cas à Orléans par exemple où la communauté d’agglomération s’est engagée, avec le préfet et l’autre intercommunalité, celle de Montargis.

Proposition :

Les maires, les présidents des intercommunalités (qui connaissent par cœur leur territoire, ses ressources et ses acteurs), appellent relais d’opinion et entreprises.

Sans attendre, les citoyens prêts à fabriquer appellent spontanément leurs relations puis leur mairie avec les noms et téléphones des volontaires ou groupe de volontaires. Mail de confirmation comme proposé ci-après.

Remontée vers le Préfet et la Présidente du Conseil départemental pour coordonner les prise de décisions nécessaires : financement des achats, qualité des processus de fabrication et logistique. (Via l’intercommunalité pour concentrer l’information ?) :

Le processus complet peut se coder par type d’acteurs locaux ; mots clé : achats, méthodes, fabrication, qualité, logistique, gestion de projets.

Pour accroitre l’efficacité collective, six tandems chefs de projet-agent préfectoral sont à constituer. Chaque tandem va piloter de façon autonome une étape du processus : achats, méthodes, fabrication, logistique, gestion de projet.

III- Trois questions à traiter : mise en relation organisée, méthodes et logistique.

1-La mise en relation des acteurs locaux pour actions coordonnées et complémentaires :

« Comme chaque heure continue de compter, c’est le téléphone qui marche dans un premier temps.

Puis les citoyens se portent volontaires par écrit, s’il le peuvent sur : https://bit.ly/3dnqDdd ce qui permettra de savoir s’il l’on en reste à 300 volontaires dans le Val d’Oise ou s’il y en a 5 000, (une famille sur cent), ce qui peut tout changer. Cela ne tient qu’à nous.

Cette liste d’engagés volontaires permet de s‘assurer de mettre en relation les couturières et les organisateurs, tous, sans en perdre au passage, notamment les isolés.

Les deux tableaux des couturières organisatrices et des organisateurs en appui, sont affichés sur ce site. A noter l’interlocutrice Val d’Oise de la DGS de Vauréal pour les isolées et l’interlocutrice des communes rurale, adjointe au maire d’Ennery :

MANQUE DE MATERIEL, LIVRER LES MASQUES ? CONTACTS

DISPONIBLE POUR AUTRE CHOSE QUE LA  COUTURE ? CONTACT

Pour la traçabilité, il est proposé un mail de déclaration de volontariat, adressé au maire, copie la préfecture prefecture@val-doise.gouv.fr, avec cet objet : stopcovid-19-Val d’Oise-mot clé-nom de la commune-nom de l’auteur du mail.

Les mots clé : ils correspondent aux tandems chefs de projet-agent préfectoral à constituer pour piloter de façon autonome les étapes du processus : achats, méthodes, fabrication, logistique, gestion de projets.

La signature du mail comporte également nom prénom et téléphone.

Voir mail type ici : https://www.agirlocal.org/mail-de-declaration-de-volontariat/

Au lancement, la préfecture met en relation et valide les tandems Val d’Oise chefs de projet-agent préfectoral.

Puis les tandems s’organisent avec les volontaires associés (achats, fabrication et logistique : a priori par intercommunalité ou bien commune pour les plus peuplées) et mettent leur organisation en copie à la préfecture et au département. Ils conservent leurs mails envoyés et reçus.

En savoir plus :

L’APPEL A FABRICATION, POURQUOI ? POUR QUI ? COMMENT

2-La méthode de fabrication et sa qualité

Elles engagent le résultat : aujourd’hui, les spécifications AFNOR et la stérilisation des masques sont assurées avant livraison soit par les services municipaux, soit par les volontaires là où le maire ne s’est pas engagé

3-La logistique :

Elle est déterminante dans le processus : achats, livraison, (fabrication efficace et stérilité après fabrication), acheminement des fournitures, récolte et transport des masques et sur-blouses.

Appel aux mairies pour la distribution des fournitures aux couturières (iers) et acheminement par les agents municipaux, ramassage, stérilisation et distribution des masques.

Les besoins sont ceux des actifs qui sortent de chez eux pour continuer à faire tourner le pays: caissières, mainteneurs, agriculteurs, services publics, services privés…

La question de l’économie du système se pose alors, en même temps que celle de la sortie du confinement. Pourquoi un retoucheur local, une petite entreprise textile ne pourrait-elle pas produire en nombre sur la base de patrons standardisés, à partir de matières premières normées ? Et vendre sa production de masques ou sur-blouses pour couvrir au moins leurs coûts de production ? A la vitesse à laquelle la production des 300 000 machines à coudre pour nos soignants pourrait satisfaire leur demande, on pourrait alors faire un pas de plus vers une sortie de crise.

La même organisation locale peut tenir à jour les besoins et les ressources. Apprendre en marchant.

IV- Condition de généralisation méthodique du processus et évaluation de la production potentielle  

C’est le Préfet qui déclenche le processus opérationnel de généralisation méthodique au Val d’Oise en désignant les tandems, en mettant en relation les volontaires, en organisant les circuits, en assurant les contrôles nécessaires, avec la légitimité de la puissance publique. Puis le pilote avec la présidente du conseil départemental.

Nous, citoyens, pouvons développer le processus en nous portant volontaires.

6 puis 8 millions de masques par semaine ont été annoncés par le gouvernement (22 mars), ils arriveront dans les semaines qui viennent.

Il y a 30 millions de familles en France; a raison d’une volontaire sur 100 et 7 masques fabriqués par jour, 5 jours sur 7, nous pourrions fabriquer 10  millions de masques en France par semaine. Autant que ce qui est annoncé, beaucoup plus si nécessaire.

Les préfets ont la main.

Pour relayer l’appel en Val d’oise : https://www.agirlocal.org/relayer-lappel/

Le 24 mars j’écrivais : A l’échelle citoyenne, je diffuse par réseaux sociaux, depuis le 20 mars, les versions successives de cette proposition (la V5 est du 26 mars) et par mails ce 24 mars, à partir du site de l’association « Agir pour le Climat » dont je suis le délégué Val d’Oise, (400 mails environ).

Ce 13 avril, les premiers posts Linkedin ont totalisé plus de 2000 vues, le post avec vidéo d’1mn22 du 6 avril, 2132 vues à lui tout seul. 844 pages de www.agirlocal.org, support de cette initiative ont été vues la journée du 7 avril, dernier jour où le comptage du site a fonctionné.

NB La version du 25 mars de cette note, c’est ici. La progression est visible

 

Reproduire cet appel

25 avril 2020

Reproduire cet appel dans votre département

Voici, sans prétention, quelques instruments à adapter à votre département et à l’actualité de la crise puis à poster sur votre site support. Le mien,  www.agirlocal.org, est normalement dédié au climat. J’ai suspendu toutes les actions climat pour contrer le coronavirus.

Deux pages du site agirlocal sont très lues ; ce 25 avril, la page tutoriels, 5300 fois, et la page de l’appel  4000 fois.

Prenez soin de ne pas poster sur votre site de pdf que vous ne pourrez pas mettre à jour; gardez toujours la même adresse par document. C’est trop tard pour ce qui concerne le Val-d’Oise mais sinon j’aurais complété toutes les adresses de 95 pour insister sur le caractère départemental.

Attention, je le fais évoluer au fil des jours au fur et à mesure de notre apprentissage collectif.

Elle reprend l’ensemble du dispositif à l’échelle départementale. Elle aussi évolue.

  • J’ai utilisé Googleforms pour recueillir la liste de volontaires et la diffuser sous forme de tableau à ceux qui en sont d’accord et framforms pour organiser une réunion de travail et partager la liste entre présents. Vous devrez les fabriquer pour votre département et les partager avec une adresse spécifique.
  • Un mail court d’appel à citoyens pour relayer cet appel :https://www.agirlocal.org/relayer-lappel/

A noter que j’ai parfois téléphoné ou envoyé un mail en plus à certains présidents d’association ou relais notoires, dont l’activité est sans rapport avec le sujet. En leur demandant de bien vouloir diffuser à tous leurs membres. Urgence fait loi.

  • Pour le premier lancement, j’ai envoyé un mail long (24 mars) pour première information des élus et du préfet (200 mails environ), envoyés paquets de 30 pour ne pas aller dans les spams) et un mail long (24 mars) pour première information directe des réseaux de citoyens issus de la démarche penser local pour agir local(200 mails environ). Le présent texte de tête de cette initiative est plus adapté aujourd’hui pour fabriquer le corps de texte de votre mail (https://bit.ly/3bMU7zJ), avec une introduction à votre main.
  • j’ai aussi écrit une demi douzaine de posts, certains avec vidéo.

Le post du 4 avril avec vidéo a été vu 2520 fois ce 25 avril

« Aucune usine ne peut aligner 300 000 machines à coudre, sans un euro d’investissement, sans un licenciement le moment venu.

Cette initiative citoyenne, si : https://bit.ly/3bMU7zJ

Nous pouvons produire10 millions de masques par semaine pour les 10 millions d’actifs qui sortent chaque jour de chez eux pour faire tourner le pays.

En Val d’Oise, nous en sommes ce matin à une trentaine d’organisateurs sur une dizaine de communes, 70 machines à coudre sur quelques communes et quatre maires engagés, d’une centaine de milliers d’habitants au total.

Ce prototype en vrai grandeur attend l’Etat, avec impatience. »

https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:6652516178319163392/ 

Pour la petite histoire, ce post du 24 mars sur Linkedin pour diffuser au national, j’ai mis à jour les adresses: « 300 000 machines à coudre Le gouvernement a annoncé le 21 mars qu’il teste 40 types de masques alternatifs. Le CHU de Grenoble a publié un patron de masque validé. Lille vient d’en faire autant. La fabrique de jean 1083 de Romans en fabrique 500 par jour pour les donner aux soignants. 6 puis 8 millions de masques par semaine sont annoncés par le gouvernement dans les semaines qui viennent (22 mars). Il y a 30 millions de familles en France; a raison d’une volontaire sur 100, 5 masques fabriqués par jour avec sa machine à coudre, 5 jours sur 7, nous pourrions fabriquer 7,5 millions de masques en France par semaine. Autant que ce qui est annoncé, beaucoup plus si nécessaire. Cette initiative citoyenne a pour origine l’appel des hôpitaux de Pontoise à envoi de masques, sur-blouses, du gel, gants si nous en avons en stock. On peut aussi être bienveillants les uns envers les autres et coopérer pour les aider, nos soignants puis tous les autres. Il nous revient de faire la preuve que c’est possible. Lisez cette proposition : https://bit.ly/3bMU7zJ et portez vous volontaires si vous le pouvez Vous êtes d’un autre département? Copiez cette initiative, améliorez la, faites. Et ne manquez pas cette vidéo de 2 mn : https://bit.ly/2xl3x6w #coronavirus »

Faites attention aux adresses incluses dans ces documents, insérez bien les vôtres…

J’utilise https://bitly.com/ pour raccourcir certaines adresses très longues.

Jean-Michel Vincent

Délégué Val d’Oise

D’Agir pour le Climat

CR Collectif95-covid19

Les compte-rendus des vidéoconférences du collectif qui développe l’usine citoyenne en Val d’Oise:

CR1 Collectif95covid19 relevé de conclusion 31 mars

CR2 Collectif95covid19 relevé de conclusion 7 avril

CR3 Collectif95covid19 relevé de conclusion 14 avril

CR4 Collectif95covid19 relevé de conclusion 20 avril

CR5 Collectif95covid19 relevé de conclusion 27 avril

CR6 Collectif95covid19 relevé de conclusion 4 mai

CR7 Collectif95covid19 relevé de conclusion 11 mai

CR8 Collectif95covid19 relevé de conclusion 18 mai

CR9 Collectif95covid19 relevé de conclusion 25 mai

CR10 Collectif95covid19 relevé de conclusion 02 juin

lettre de remerciements

600 bénévoles ont monté une usine citoyenne pour produire 40 000 masques en tissu au 2 juin, quand il y avait pénurie. 13 millions si elle avait été généralisée : cette lettre de remerciements en fait un court récit, utile au monde d’après.

L’expérience collective de terrain acquise sur le mode « penser local pour agir global » renforce  cette proposition de sortie de crise en 300 mots : https://www.agirlocal.org/sortie-de-crises/

La proposition est détaillée en quelques pages pour le monde d’après : https://www.agirlocal.org/france-dapres/

 

Enjeux 50 projets locaux efficaces

1er septembre 2020 V18-12

Urgence climatique :

50 projets locaux efficaces 

Le changement climatique est meurtrier. Nous pouvons contrer cette menace, chacun à son niveau, dans le plaisir de vivre, avec une cinquantaine de petits projets locaux, efficaces, massivement reproductibles. Si Copenhague est en passe de réussir zéro émissions carbone en 16 ans, en 2025, pourquoi pas nous ?

20 ans de travail de plusieurs milliers d’acteurs locaux ont fait et refait ce constat : réduire nos émissions de CO2e à coup de projets locaux efficaces fait gagner du pouvoir d’achat et du bien être, fait monter en compétences les acteurs locaux, développe l’emploi local, diminue la pauvreté, invente une nouvelle forme de démocratie dans l’action; et par là contribue à écarter le populisme, à maitriser notre destin.

Trois projets démonstrateurs ont été développés en Île-de-France : le chauffage urbain aux énergies renouvelables et de récupération, des tiers lieux sur les gares de 2ème couronne francilienne et la rénovation énergétique de maisons groupées. Ils ont permis d’avancer sur ce chemin simple à énoncer, difficile à mettre en œuvre : moins d’énergies fossiles, moins de minerais, plus d’intelligence collective, pour un partage raisonné des espaces et des ressources, selon un chemin économique et social acceptable, de préférence dans le plaisir de vivre.

Beaucoup de projets ont été développés ici ou là, d’autres encore en sont restés à l’état d’idée formulée. Faute de vitrine à projets, nous ignorons collectivement ce qu’ont fait les uns et les autres, nous ignorons nos richesses communes.

Nous ne pouvons rester plus longtemps dans cette situation.

Pourquoi ?  

A lire les rapports du GIEC, il ne reste que deux mandats municipaux avant le déclenchement des 2°C de réchauffement de l’atmosphère. Il y a urgence.

Et les choses sont claires : nous sommes le problème, nous sommes donc la solution.

D’autant que nous connaissons le chemin économique et social acceptable : économiser du CO2 développe pouvoir d’achat, bien-être et emploi ; et permet d’investir dans le renouvelable, le bien-être, de diriger la création monétaire sur l’économie réelle et non la spéculation.

Mais 25 COP et les politiques nationales ont démontré que la réduction massive du CO2 est impossible à mettre en œuvre sans petits projets locaux efficaces, massivement reproductibles. Nous pouvons tenter de combler ce vide.

Avec qui ?

Avec les habitants, les entrepreneurs, les élus locaux, là où nous vivons, c’est à dire là où nous pouvons en décider. Nous bénéficierons des travaux de plusieurs milliers d’acteurs locaux exposés sur www.agirlocal.org, de la convention citoyenne pour le climat et du changement de perspective provoqué par le coronavirus pour le monde d’après, sans illusions sur la capacité de résistance de l’économie fossile.

Nous agirons avec les autres territoires et leurs forces vives, projet par projet, sans autre préalable que l’accord sur un projet et un territoire donnés. Sans prétention à un quelconque leadership. Au contraire, il y a fort à faire. Notre expérience d’usine citoyenne de fabrication de masques AFNOR en est une preuve concrète. 600 volontaires ont produit bénévolement 40 000 masques en 10 semaines. Et les ont et distribué dans 10 communes du 20 mars au 2 juin lorsqu’il y avait pénurie ; en  moins de 10 semaines, en partant de zéro, avec l’engagement de 8 maires.

Et nous travaillerons avec les pouvoirs publics qui le veulent, s’ils le veulent, pour une meilleure efficacité.

Telle est la raison de la création de notre association, Agirlocal, ce 11 décembre 2020. Nous vous invitions à y adhérer : contact@agirlocal.org

Comment faire ? 

Avec des petits projets car il est trop tard pour les grands projets, trop longs à mettre en œuvre dans le temps qui reste ; nous avons besoin de penser local pour agir global, d’inventer et reproduire méthodiquement des petits projets efficaces, massivement.

C’est ce fil rouge que nous pouvons suivre sur nos communes, nos intercommunalités, en prenant bien soin d’être ouverts aux autres communes, aux autres territoires ; en développant nos projets, locaux, voulus et décidés ici par ceux là même qui vont les mettre en oeuvre, aux différentes échelles de territoire adaptées.

En partant de l’empreinte carbone de nos communes, avec cet indicateur simple, fédérateur, pour mesurer leur efficacité, projet par projet : la tonne de CO2 économisée à l’euro dépensé.

Quels obstacles?

En Île-de-France, la démonstration a été faite depuis une direction du ministère en charge de l’écologie non seulement que notre outil statistique était aveugle au changement climatique mais aussi que les politiques publiques ignoraient la puissance de l’action locale.

L’expérience a montré que pour mener à bien des projets locaux efficaces nous avions besoin de cette ingénierie publique, tiers de confiance, apte à faire franchir les deux falaise techniques et institutionnelle de tout projet, financements inclus et d’une vitrine à projet qui permette de ne pas réinventer l’eau tiède aux quatre coins du territoire.

Les gouvernements successifs sont restés sourds à ce qui constitue aujourd’hui  deux évidences. Il faut donc faire sans ou plutôt avec les différents échelons territoriaux, de la commune à la région, en puisant dans nos propres ressources. L’ESSEC et l’Université de Cergy-Pontoise appuient la démarche. La venue de la Banque des Territoires est un signal fort de changement.

Quel chemin ?

Une cinquantaine de projets locaux, massivement reproductibles, dans 5 champs à portée de décision locale- nourriture, déplacements, bâtiments, énergies renouvelables-biodiversité peuvent réduire ou stocker 80% de nos émissions de CO2e. Et déclencher développement de l’emploi et de bien-être.

Ce chemin là, nous ne l’avons pas essayé.

Beaucoup de ces projets efficaces ont été inventés un peu partout en France et ailleurs, de la plus petite à la plus grande commune ; ici aussi.

Il nous faut donc identifier méthodiquement ces projets, les adapter à notre territoire et les reproduire. Nous avons besoin pour cela d’une vitrine à projet.

Nous avons aussi besoin d’en inventer d’autres s’ils n’ont pas été encore développés ou sont plus efficaces.

Là est la valeur ajoutée de notre initiative : reproduire, inventer, méthodiquement en se donnant les moyens d’aboutir.

Une vitrine à projet et une ingénierie-tiers de confiance sont les deux outils manquants pour développer au mieux les projets locaux ? Nous construirons ces outils avec les moyens du bord, comme nous l’avons fait avec l‘usine citoyenne.

Et nous faisons appel à l’agglomération, au département, à la préfecture pour qu’ils développent ces outils avec nous. La banque des territoires est déjà là.

Quels outils ?

Nous ne partons pas de rien. Des projets comme le chauffage urbain aux énergies renouvelables et de récupération, les tiers lieux en deuxième couronne Île-de-France  ou REV, rénovation énergétique du Valmoutier, des projets comme O’Watt citoyen ou le plan d’alimentation territorial ont fait la démonstration de leur efficacité ou sont bien engagés sur notre territoire. Ils sont nés ici ou là. Peu importe.

La démarche lancée à l’ESSEC et poursuivie à l’université de Cergy-Pontoise avant d’être suspendue par l’épidémie a posé les bases de la méthode. Un tableur de calcul de l’empreinte  carbone à la commune, gratuit, calculable en moins d’une heure, y a été présenté ainsi qu’un kit transition : https://bit.ly/395wCRp

Le collectif de travail constitué à cette occasion est une amorce d’ingénierie publique tiers de confiance. Il y a été décidé que le site www.agirlocal.org serve de vitrine à projet jusqu’à plus ample développement.

L’usine citoyenne de masques AFNOR a démontré l’efficacité de la vitrine et du tiers de confiance. https://www.agirlocal.org/recit-masques-citoyens-2020/

Cette fois, nous avons décidé de nous organiser citoyens et élus locaux, institutions qui le veulent, sans attendre.

A l’évidence, nous devons identifier les autres projets locaux qui marchent, pour pouvoir les reproduire. Ce sera une première tâche. D’où la nécessité de déclarer l’urgence climatique dans nos communes. Et d’appeler les collectivités territoriales qui le veulent à faire de même. Nous pourrons alors nous organiser. Et inventer d’autres projets, autant que nécessaire.

Partir à plusieurs communes d’un même territoire n’est pas anodin ; nous n’y arriverons pas sans dépasser nos limites communales, en constituant des communautés de projet, aux limites adaptées à chaque projet, mais aussi pour construire cette vitrine à projets et ce tiers de confiance, avec les autres collectivités et l’Etat.

Cette lecture faite à la New York University début juillet est une synthèse à jour de la démarche proposée pour faire face à ce manque d’ingénierie publique tiers de confiance et agir sans attendre, massivement. https://www.agirlocal.org/lecture-nyu/. Elle fournit des analyses, des outils et une proposition de stratégie. Entre autres, de quoi faire le bilan des émissions carbone de votre commune en moins d’une heure à partir des données nationales du Haut Conseil pour le Climat et un kit transition posté sur https://www.agirlocal.org/kit-transition-locale/

Le site www.agirlocal.org s’est constitué en vitrine à projet. Pragmatique, il affiche de quoi faire de l’éducation populaire, des outils pour agir, et une gamme de propositions concrètes, du stade de l’idée jusqu’au projet démonstrateur. Notre ambition est de développer méthodiquement sa fonction vitrine à projets, de rassembler cette cinquantaine de démonstrateurs, avec vous. Pour enrichissement et reproduction locale massive.

L’ESSEC et CY Cergy-Paris Université, l’enseignement supérieur donc, s’organise ici en campus transition. Ils peuvent s’investir avec les territoires dans la construction d’une ingénierie publique tiers de confiance.

La maison brûle, Il nous faut mettre nos démonstrateurs en commun pour passer de la part du colibri à la part du canadair.

Pour partager facilement et s’approprier localement ce projet global, l’adresse de la présente note d’enjeux : https://www.agirlocal.org/50-projets-efficaces/ et ces 10 pages illustrées qui les développent : https://bit.ly/395wCRp

L’appel national à identification de projets locaux efficaces : https://agirlocal.org/50-projets-organisation-et-calendrier/

Il comprend une proposition de méthode d’identification et de fiche type : https://agirlocal.org/50-projets-methode-format-du-rendu/

Et une adresse où  poster votre démonstrateur pour mise en vitrine : 50projets@agirlocal.eu

 

Méthode d’identification 50 projets

9 septembre 2020

Lab’Hautil

50 projets locaux

Méthode d’identification

 

La raison d’être des 50 projets est de réduire de 80% nos émissions de gaz à effet de serre, à deux mandats municipaux d’ici. Le moyen pour atteindre cet objectif de réduction est d’identifier et de mettre en œuvre une cinquantaine de projets locaux efficaces, massivement reproductibles ; et par là développer l’emploi et le bien être sur le territoire, y favoriser la biodiversité, éliminer les produits nuisibles à la santé.

Par local, efficace et massivement reproductible il faut entendre des projets qui

– peuvent être développés localement, quel que soit le lieu de leur premier développement, (production d’écomatériaux comme le chanvre, permaculture, changements de comportements…)

– sont fortement réducteurs de gaz à effet de serre, (isolation des bâtiments, chauffage urbain aux énergies renouvelables et de récupération…)

– sont porteurs de développement écologique, social et économique, (tiers lieux-coworking, photovoltaïque…)

– exploitent un gisement stratégique identifié de reproduction massive, par des acteurs locaux (covoiturage, vélo…)

L’objet de la présente note est de proposer une méthode d’identification de ces projets efficaces dans les 4 champs d’action à porte de décision locale : la nourriture, 33% des émissions[1], les déplacements 30%, le bâtiment 25% et les énergies 12%. L’idée centrale étant de modifier aussi l’agriculture, l’industrie et l’importation de carbone, par la demande.

Ce choix met donc les citoyens que nous sommes,-habitants, entrepreneurs-élus locaux-, au cœur de la maîtrise de notre propre avenir et celui de nos enfants.

Par exemple REV, la rénovation énergétique du Valmoutier est un projet qui a été développé à Jouy le Moutier par une association. Il est reproductible sur 5 millions de logements en France, pourrait diviser par deux les émissions de ces 5 millions de logement si ce gisement était pleinement exploité. Il développe de l’emploi non délocalisable, améliore le confort des logements, diminue les charges. Il peut amorcer une agriculture de production d’éco-matériaux et donc diminuer d’autant les importations de produits pétroliers à partir desquels sont fabriqués les isolants.

Pourquoi 50 projets locaux ?

Le chiffre de 50 est indicatif ; à l’expérience les projets efficaces réduisent de un à quelques pour cent les émissions du territoire. Une cinquantaine pourraient réduire nos émissions de 2% en moyenne[2].

Il est probablement impossible d’exploiter à 100% un gisement stratégique identifié, comme par exemple les 5 millions de logements éligibles à REV. D’où l’objectif de réduction de 80 % à l’horizon des deux mandats ; et un objectif zéro émissions avant 2050 : les derniers 20% seront les plus difficiles à mettre en œuvre.

Cette cinquantaine de projets locaux n’a pas à être inventée sur notre territoire ; beaucoup ont été développés ailleurs. Et certains ici.

Localement, les territoires ont chacun leurs caractéristiques et donc leurs gisements locaux. La connaissance des émissions locales de gaz à effet de serre, comme celle du gisement local de chaque projet sont donc clé.

Où trouver des projets locaux efficaces ?

Ce travail d’inventaire est nécessairement collectif. D’où l’idée d’identifier localement un élu, un citoyen et un fonctionnaire municipal sur chacun des 4 champs de projet  quantifiables, alimentation-déplacements-bâtiments-énergies renouvelables et sur les champs de la biodiversité et de l’éducation populaire-formation;

Ces groupes auront pour première charge d’identifier et de mettre en forme les projets efficaces inventés sur le territoire local ou ailleurs. Une première identification sera opérée pour établir un plan d’action. Et la communication préparée pour annoncer le lancement local.

En voici une première liste: https://www.agirlocal.org/liste-50-projets/

Et voir l’annexe ci-après : fiche type de description de projet et un tableau de synthèse des projets à identifier

Concrètement, le site vitrine www.agirlocal.org  en décrit méthodiquement certains; le milieu local en compte quelques uns ; le livre « ces maires qui changent tout » de C Rivat en inventorie d’autres. Le site du CGGD et enfin le CEREMA fournissent des ressources à explorer. Il y en a d’autres.

Mais ce qui devrait faire le plein de projets est la réunion des projets pragmatiques des villes qui sont déterminées à oeuvrer pour la transition à l’issue de ces élections municipales. Copenhague à l’étranger qui a visé zéro carbone en 2009 et va atteindre cet objectif en 2025, le C40, association des métropoles internationales dont Paris fait partie et son Plan climat, sont également des sources à explorer.

Le réseau des directeurs généraux des services des villes et celui des directeurs départementaux des territoires  devrait permettre d’en récolter le plus grand nombre. Nous avons commencé à lancer un appel à récolte, étendu aux associations.

Quels critères de sélection des projets locaux ?

Efficacité carbone : pour filtrer large, déclarons efficace tous ceux qui réduisent d’au moins un pour cent les émissions sur leur territoire, dans l’un des 4 champs identifiés.

Pour calculer ce pourcentage, au dénominateur, l’évaluation des émissions du territoire sera faite par le tableur de calcul carbone à la commune : http://agirlocal.neowp.fr//wp-content/uploads/sites/15685/2020/07/LabHautil-V3-tableur-bleu-émissions-CO2e-à-la-commune-1.xlsx

Cette évaluation, gratuite, calculable en mois d’une heure, fournit des ordres de grandeur dont nous contenterons faute de mieux. Cette évaluation est néanmoins suffisante pour trier entre les projets de décoration écologique et ceux qui sont efficaces.

Il y a eu mieux mais la demande récurrente adressée aux pouvoirs publics de reprendre et mettre à jour l’outil complet développé en Île de France il y a une dizaine d’années par une direction régionale du ministère (DREIF, aujourd’hui DRIEA, quelque chose comme une demi DREAL) est restée à ce jour sans suite ; voir https://www.agirlocal.org/resume-d-amenagement-durable/

Au numérateur il nous revient de mesurer l’efficacité de chaque projet et son gisement. Nous pourrions lancer un atelier carbone à cet effet. Le site vitrine www.agirlocal.org donne quelques exemples d’évaluation.

Coût : tout projet a un coût financier. Sauf les changements de comportement.

Le fait que le CO2 émis reste un siècle dans l’atmosphère conduit à commencer par les projets les plus efficaces, les moins chers, les plus faciles à mettre en oeuvre.

Parmi les projets efficaces, ce critère simple permet de choisir les meilleurs rapports efficacité-coût : la TeCO2 économisée à l’euro dépensé.

Mode de décision : nous avons à faire deux types de projets ; ceux que l’on peut décider seul, comme habitant, entrepreneur ou élu et ceux que  l’on ne peut faire qu’ensemble.

Les projets que l’on peut décider  seuls ont cet avantage : ils donnent directement du pouvoir d’achat à ceux qui les mènent à bien, d’autant plus de pouvoir d’achat qu’ils sont efficaces. Et permettent de réinvestir. Pourvu que l’on tienne les comptes de ces actions.

A lancer donc, le compte analytique transition, communal, intercommunal, au delà ? Quid d’un appel à l’Etat, aux citoyens, à faire de même ?

Annexe

A- Projet de Fiche type

PROJET : description en quelques lignes

GISEMENT: évaluation du gisement de reproduction du projet au national; gains potentiels en TeCO2e, euros et énergie ; améliorations qualitatives.

TERRITOIRE: périmètre du projet (commune, groupe de communes…)

QUI : acteurs du projet et bénéficiaires

FACILITE DE REALISATION: de + à +++

GAINS : TeCO2e, euros, énergie et améliorations qualitatives sur le projet local.

OUTILS : documents utiles à la reproduction, méthodes, calendrier, acteurs, coûts et gains, outils utilisés, adresses utiles.

EFFICACITE/COUTS : TeCO2 à l’euro investi ou dépensé

CONTACTS : pour commentaires ou questions

Mode de lancement local : seul ou ensemble, manière de faire.

FINANCEMENTS : temps de retour sur investissement ou dépense, subventions, fonds propres et prêts

COMMENTAIRES du groupe projet : toute information jugée utile à la reproduction par le groupe porteur du projet

ADRESSES INTERNET pour plus de détails

B- Projet de Tableau de synthèse :

 

PROJETS EFFICACITE CARBONE EFFICACITE COUT

TECO2/EUROS DEPENSES

MODE DE DECISION

SEUL/ENSEMBLE

FACILITE DE MISE EN OEUVRE
NOURRITURE        
projet 1        
projet 2        
DEPLACEMENTS        
BATIMENTS        
ENERGIES        
AUTRES        

Exemple de remplissage de la fiche type, la rénovation énergétique du Valmoutier : Test Fiche type sur REV

[1] Ce pourcentage résulte de la mobilisation des bâtiments, des transports et des énergies. Il ne s’additionne donc pas avec les autres

[2] Pour mémoire, Copenhague est en passe de réussir zéro émissions carbone sur la période 2009- 2025

À propos

Alors que 3 jeunes sur 4 sont angoissés par l’avenir climatique, 26 COP et plusieurs lois transitions nationales n’ont pas réduit nos émissions de gaz à effet de serre.
Il reste 10 ans pour écarter la menace climatique et une voie que nous n’avons pas empruntée : l’action locale, méthodique, outillée, massive, là où nous vivons, là où nous pouvons en décider.
La classe moyenne et supérieure mondiale -qui émet 80% des gaz à effet de serre- tient son avenir entre ses mains.
A l ‘expérience, réduire ses émissions fait gagner du pouvoir d’achat et du bien-être, crée de l’emploi près de chez soi, réduit les inégalités et crée une nouvelle forme de démocratie dans l’action. De quoi maitriser notre avenir dans le plaisir de vivre.
Si Copenhague est en passe de réussir zéro émissions carbone, pourquoi pas nous ?

Acquis et intentions 2016

Raccourcis